Le Festival
Édition 2022
Au Théâtre des Bouffes du Nord
Claudine Simon
Pianomachine
Dimanche 13 mars 2022 - 11h
Claudine Simon, conception, piano, performance
Vivien Trelcat, lutherie informatique, performance machines
Pauline Simon, regard chorégraphique
Franck Lemonde, textes
Jacques-Benoit Dardant, lumières, scénographie, régie générale
Collectif Sonopopée (Vivien Trelcat, Max Lance, Nicolas Canot), développement et design machines
Etudiants Insa de Lyon, prototypes machines
Ce spectacle de Claudine Simon sublime la relation complexe qui unit l’interprète à son instrument. Ici, le piano prend vie. Une recherche organologique menée avec des étudiants ingénieurs de l’Institut national des sciences appliquées (Lyon) puis avec le collectif Sonopopée en a fait un être hybride. Doté de modules robotisés qui frappent les cordes de façon incontrôlée et d’appareils électroniques qui modifient le son en temps réel, l’instrument se fait interprète lui aussi, se met à jouer à son tour. Claudine lui répond, assise face au clavier ou penchée sur la table d’harmonie. Ses facultés d’improvisation s’en trouvent accrues, le potentiel sonore du duo décuplé. Dialogue physique autant que poétique, Pianomachine réinvente la mise en scène traditionnelle de l’instrument-roi et en fait ce « corps sans organe » qu’appelait de ses vœux Antonin Artaud.
Prolongé, de 12h à 12h45, par un atelier en famille autour de “Pianomachine”, avec Claudine Simon et Vivien Trelcat.
Lors de cet atelier interactif, Claudine Simon et Vivien Trelcat lèvent le voile sur la machinerie complexe installée à l’intérieur du piano. Le « pianomachine » est un instrument hybride, dont les entrailles sont truffées de mécaniques télécommandées ou pré-programmées. Les deux artistes expliquent leur démarche à tous et de nombreuses démonstrations viennent éclairer leurs propos.
Claudia Chan
En Partant de Stockhausen
Dimanche 13 mars 2022 - 15h
Programme
Karlheinz Stockhausen : Klavierstück IX
Simone Cardini : Restare non ha luogo – commande de la Bibliothèque musicale La Grange-Fleuret
Salvatore Sciarrino : Deuxième sonate pour piano
Karlheinz Stockhausen : Klavierstück XI
Huihui Cheng : Messenger, pour piano-costume – pièce créée au Festival de Royaumont 2017
Claudia Chan, qui a ébloui la première édition de Pianos, pianos, nous donne des nouvelles du front de l’écriture pianistique, avec la reprise d’une œuvre de Simone Cardini jouée pour la première fois il y a quelques mois, à l’occasion de la réouverture de la Bibliothèque musicale La Grange-Fleuret. La pianiste d’origine sino-canadienne reprend également Messenger, un projet qui avait marqué le public du Festival de Royaumont : elle ressort le costume de métal conçu par la compositrice chinoise Huihui Cheng pour la lier à un piano expertement préparé. Enfin, la jeune femme rend un hommage appuyé au répertoire classique de la seconde moitié du XXe siècle : Stockhausen et l’onirique Sciarrino.
Précédé, de 14h à 14h45, d’une rencontre avec Huihui Cheng et Claudia Chan.
Claudia Chan dialogue avec la compositrice chinoise Huihui Cheng, autour de son œuvre Messenger, commande de la Fondation Royaumont donnée en fin de récital. L’œuvre fait intervenir un dispositif extrêmement particulier : une sorte de costume reliant de manière quasi organique l’interprète à son instrument. En faisant vibrer un réseau complexe de cordages le reliant aux cordes du piano, il fait naître un univers sonore inédit, qui semble provenir directement des mouvements de l’interprète. Grâce à de nombreux exemples, la compositrice et son interprète expliquent comment elles ont ensemble conçu et élaboré ce procédé.
Maroussia Gentet
de Maurice Ravel à Bastien David
Dimanche 13 mars 2022 - 17h
Maroussia Gentet, piano
Vahram Zaryan, performance
Matvey Zheleznyakov, piano à 4 mains sur la pièce Philippe Schoeller
Claudine Simon, piano à 4 mains sur la pièce de Maurice Ravel
Programme
Bastien David : Solo
Claude Debussy : Images; 2e cahier
Philippe Schoeller : Rouge silence, pour deux pianistes, un piano et un espace scénique avec deux chaises (avec le pianiste Matvey Zheleznyakov)
Frank Bedrossian : Pour les corps électriques
Gérard Pesson : Speech of clouds
Hèctor Parra : Siza (Etude d’architecture n°2 ) pour piano solo
Maurice Ravel : Ma mère l’Oye
Révélée par le concours de piano d’Orléans, Maroussia Gentet fait ici sonner un Pleyel de 1905, dont la sonorité feutrée a pu inspirer Debussy pour ses emblématiques Images. Ravel a probablement également caressé le clavier de l’un des modèles de cette dynastie de facteurs français, concurrents d’Erard et de Gaveau.
Peut-être est-ce d’ailleurs sur un instrument de cette marque que les deux enfants de son ami le sculpteur Cyprian Godebski ont joué pour la première fois Ma mère l’Oye, écrite pour eux. Maroussia Gentet invite à ses côtés Claudine Simon pour ce morceau à quatre mains, comme elle convie l’artiste performer Vahrem Zaryanà l’accompagner pour la création de nouvelles partitions de Philippe Schoeller et Hèctor Parrà. La pianiste montre ainsi à quel point elle est attachée à la pluralité des écritures et passionnée par le partage de son art.
Lors de cet atelier interactif, Claudine Simon et Vivien Trelcat lèvent le voile sur la machinerie complexe installée à l’intérieur du piano. Le « pianomachine » est un instrument hybride, dont les entrailles sont truffées de mécaniques télécommandées ou pré-programmées. Les deux artistes expliquent leur démarche à tous et de nombreuses démonstrations viennent éclairer leurs propos.
Jean-Pierre Collot
Wagner / Barraqué
Dimanche 13 mars 2022 - 19h30
Programme
Richard Wagner : Tristan und Isolde, Prélude de l’acte III, transcription de Jean Barraqué
Richard Wagner : Tristan und Isolde, mort d’Isolde, transcription de Franz Liszt
Jean Barraqué : Sonate en deux mouvements
Le parcours de Jean Barraqué a eu la brièveté et l’éclat d’une étoile filante dans le ciel de la musique de l’après-guerre. Un quart de siècle à peine sépare son admission au cours d’analyse musicale d’Olivier Messiaen, en 1948, et son suicide, en août 1973. Pourtant les partitions de ce compositeur exigeant, proche de Michel Foucault, continuent de rayonner, grâce – notamment – à la relecture qu’en fait Jean-Pierre Collot. La somptueuse Sonate en deux mouvements de Jean Barraqué – écrite entre 1950 et 1952 par un jeune homme de vingt-quatre ans – demeure un sommet de la littérature pianistique, de par son extrême virtuosité, la complexité de sa forme et l’étendue de son discours, qui fait écho, entre autres œuvres ultimes en deux mouvements, à la symphonie inachevée de Schubert ou la 32e sonate pour piano de Beethoven. Son écriture fait alterner formes libres et strictes, dynamiques extrêmes, tempis fulgurants et quasi immobiles, avant une progressive érosion sonore et une ultime dissolution dans ce qu’André Hodeir appelait un « océan de silence ». Cet océan conviendrait bien aux protagonistes du Tristan et Iseut wagnérien. Wagner fut en effet un compositeur marquant pour Barraqué, et cela s’entend, notamment dans la manière dont la temporalité de leurs musiques tantôt s’étire, tantôt se précipite.
Alain Planès & Ralph van Raat
dialogue Haydn / Ligeti
Lundi 14 mars 2022 - 20h30
Joseph Haydn : Variations en fa mineur Hob XVII :6; Partita en sol majeur Hob XVI:6; Sonate en do majeur Hob XVI: 48
György Ligeti : Etude 13 (Escalier du diable; Etude 14 (Colona infinita); Etude 9 (Vertige); Etude 10 (Zauberlehring)
Le piano a toujours été moderne. Il l’était au plus haut point lorsque Joseph Haydn écrivait, alors qu’à Paris la Révolution faisait rage, sa Sonate en do majeur ; il l’était encore lorsque György Ligeti esquissait ses Etudes, les oreilles emplies du bruit de la chute du mur de Berlin. Outre ce contexte d’éternelle ébullition, tout rapproche les deux compositeurs : leurs origines, leur goût de la virtuosité, leur spiritualité mâtinée d’humour et – ce soir – ces deux interprètes d’exception que sont Alain Planès et Ralph van Raat. Chacun derrière son piano, ils jouent puis écoutent, resserrant les répertoires, apparentant les partitions, dans un tempétueux dialogue des modernités.
Prolongé par une rencontre-discussion avec les artistes à l’issue du concert
Les Artistes
Claudine Simon
Claudine Simon est pianiste, interprète, improvisatrice, performeuse. Elle développe un travail de création sonore qui s’attache à expérimenter, en l’hybridant, la facture et les capacités de son instrument.
Musicienne polyvalente, elle manifeste un goût pour les écritures de frontières entre musique, danse et théâtre. Elle aime tirer parti de la porosité de ces disciplines pour conduire des projets lui permettant de croiser son regard avec ceux de chorégraphes, metteurs en scène, philosophes, vidéastes ou plasticiens. Il s’agit pour elle d’établir des passerelles entre des sensibilités, des perceptions, entre différents langages pour approcher les multiples aspects du sensible.
Formée au CNSMS de Paris auprès de Jean-François Heisser,
Marie-Josèphe Jude et Pierre-Laurent Aimard, elle fait de nombreuses rencontres qui nourriront son parcours et sa pratique artistique. Comme soliste ou en tant que chambriste, elle se produit à : l’Opéra de Lyon, La Roque d’Anthéron, l’Opéra Comique, la Cité de la Musique, l’Hôtel National des Invalides, aux festivals de Tautavel, d’Aix-en-Provence… ainsi qu’à l’étranger (tournées en Inde, Chine, Europe…).
En tant qu’interprète, elle s’engage à défendre autant les œuvres du répertoire que celles des compositeurs d’aujourd’hui. Dans le même temps, son travail de création se centre sur la conception de performances qui lui permettent d’interroger son rapport à l’instrument.
Elle conçoit Pianomachine, un dispositif qui intervient au cœur du piano, de sa structure, transforme son timbre, sa lutherie, met en question son unité d’organisme. L’instrument a été développé par le collectif Sonopopée (Vivien Trelcat, Max Lance,
Nicolas Canot) grâce à une commande du GMEM-CNCM Marseille. En modelant les capacités sonores de l’instrument, elle ouvre un nouvel espace de jeu qui lui permet de travailler dans ses marges, dans ses entrailles et c’est sa propre grammaire sonore qu’elle peut revisiter et régénérer.
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Claudia Chan
Saluée comme la nouvelle « ambassadrice de la musique nouvelle » (The Ottawa Citizen), proclamée « éblouissante » (Classicagenda) et « brillante » (Piano News), la pianiste Claudia Chan est reconnue comme l’une des plus grandes interprètes de la musique classique contemporaine pour piano et a été louée pour son « jeu pianistique qui évolue apparemment sans effort entre une virtuosité souvent exaltante (mais jamais complaisante) et un développement sonore sublime » (Fono Forum).
Ses interprétations réfléchies de la musique de Brahms à Boulez et au-delà ont été entendues dans de grandes salles de concert au Canada, aux États-Unis, en Italie, en France, en Allemagne, en Autriche et en Corée du Sud, ainsi que sur les ondes de la Canadian Broadcasting Corporation, de Radio
France et de toutes les grandes stations de radio allemandes. De 2017 à 2020, Claudia a été artiste en résidence à la Fondation Royaumont et à la Médiathèque Musicale Mahler, où elle a organisé et présenté des concerts, des projets interdisciplinaires et donné une série de concerts-commentés sur la musique contemporaine, notamment basés sur les partitions annotées du fonds Claude Helffer.
Depuis qu’elle s’est installée en Allemagne, on a pu l’entendre comme soliste et chambriste aux Wittener Tage für neue Kammermusik, au Festival Acht Brücken (Cologne), au Festival international de musique de Tongyeong (Corée du Sud), au Festival MATA (New York), au Festival Klangspuren Schwaz, au Festival Musica Strasbourg, et elle a donné des cours et des ateliers dans des conservatoires et des universités au Canada, aux États-Unis, en France et en Allemagne. Claudia a travaillé en étroite collaboration et a été la dédicataire d’œuvres de nombreux compositeurs. Également active en tant que chef d’orchestre, Claudia a été nommée directrice musicale d’un nouvel opéra de chambre de Georg Friedrich Haas au Konzert Theater Bern en Suisse pour 2022. Son premier CD solo, Thoughts about the Piano, est sorti sur B Records (France) en mars 2021 et a été acclamé, étant nommé CD de la semaine par Radio France, et récompensé de 5 étoiles par Diapason, Classica et Fono Forum peu après.
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Maroussia Gentet
Lauréate du Premier Prix Blanche Selva et de cinq prix spéciaux au 13e Concours international de piano d’Orléans, Maroussia Gentet est une pianiste dont la sensibilité est depuis toujours investie dans le répertoire contemporain. Fervente interprète de répertoires variés, sa carrière se développe à travers de nombreux festivals et saisons en France et à l’étranger.
Son dernier disque Invocations, sorti en 2019 sur le label B Records, est récompensé de cinq Diapasons et d’un Coup de cœur de l’Académie Charles Cros.
Passionnée par le partage de son art, elle a fondé le Collectif Géoïde et, titulaire du Certificat d’Aptitude à l’enseignement, elle enseigne au Conservatoire à Rayonnement Régional de Cergy-Pontoise.
Maroussia Gentet a co-animé en 2020, avec Maël Bailly et Gérard Pesson, les premiers ateliers pédagogiques portés par la Bibliothèque musicale La Grange-Fleuret et est au cœur du parcours scolaire du festival.
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Vahram Zaryan
Vahram Zaryan est un mime contemporain, performer et chorégraphe. Diplômé de l’École Internationale de Mime de Paris, Marcel Marceau et du Conservatoire National Supérieur d’Art dramatique d’Arménie. Il suit des cours avec Yves Casati, de l’Opéra de Paris, en danse classique et avec Ivan Bacciocchi à l’atelier de Belleville, technique Etienne Decroux. Il s’est spécialisé dans le mime et commence à le pratiquer dans la troupe du Théâtre d’État de Pantomime d’Erevan. Il a travaillé, entre autres, avec le Mime Marceau, Maurice Béjart, Zhirayr Dadasyan, Carolyn Carlson, Slava Polunine. Il crée la Cie Vahram Zaryan et le bureau de production, E’N, tous deux consacrés aux écritures contemporaines pour le théâtre gestuel.
Vahram Zaryan est le pionnier d’un nouveau mouvement et d’un nouveau genre dans l’art du mime intitulé « Non-Mime ».
Cette notion est inventée et développée par Vahram Zaryan et son collectif afin de penser et créer un mime contemporain comme nouvelle discipline dans ce genre plus ancien.
Ses spectacles et ses nombreuses performances ont été donnés dans des galeries d’art et sur des scènes reconnues aux États-Unis, en Russie, en Europe de l’Est, en Allemagne et en France. Il a collaboré avec des artistes comme Melik Ohanian, Nina Childress ou les auteurs comme Noëlle Châtelet, F. Parcheminier… Il a joué pour la Cie Interpreluds mise en scène par M. Borja dans les spectacles Théâtre (La Colline Théâtre National / Festival impatience) et Intranquillité (d’après Pessoa) au Théâtre de la Cité Internationale.
En 2022-23, seront présentées plusieurs de ses créations dont Oblique|Cycle 1, 2 et 3 avec l’Ensemble Regards.
Vahram Zaryan est le cofondateur du Collectif Géoïde avec la pianiste Maroussia Gentet.
Matvey Zheleznyakov
Lauréat du Concours International de la Mélodie Française de Toulouse, membre du collectif Géoïde, Matvey Zheleznyakov se forme au CNSMD de Paris et obtient les prix de piano, d’écriture et d’accompagnement vocal.
Matvey se produit en tant que soliste aux nombreux festivals et s’épanouit sur scène en tant que chambriste dans plusieurs duos, notamment avec Adrien Fournaison (baryton-basse) et Corentin Garac (flûte).
Passionné par la pédagogie, Matvey enseigne au CRR de Cergy-Pontoise. Soutenu par le Mécénat Musical Société Générale, il est créateur de la plateforme pédagogique piano-pc.com.
Jean-Pierre Collot
Jean-Pierre Collot a étudié au CNSM de Paris avec Jean-Claude Pennetier, Christian Ivaldi et Jean Koerner. Les années 1999 à 2017 sont marquées par son engagement au sein de l’Ensemble Recherche de Freiburg. Masterclasses et concerts le mènent en Europe, au Japon, en Chine, en Russie et aux Etats-Unis. Il se produit en soliste sous la direction de Pierre Boulez, Kent Nagano, Emilio Pomàrico et effectue pour le CD de nombreux enregistrements, notamment d’œuvres de Schönberg, Kahn, Wolpe, Henze, Stockhausen, Dufourt, Rihm, Abrahamsen, Pauset, Parra. En 2016 paraît chez Winter&Winter l’album solo Universe (Sciarrino – Debussy) suivi, en 2019 du CD Espaces imaginaires, première au disque de huit pièces inédites de Jean Barraqué et de la version révisée de la Sonate et, en 2020, de Spectral Visions of Goethe (Hugues Dufourt – Schubert/Liszt). En 2021,
Jean-Pierre Collot a reçu le Prix du Jury France Musique /Claude Samuel pour Maria Youdina – Pierre Souvtchinsky : Correspondance et documents (1959-1970), ouvrage qu’il a édité et traduit aux Éditions Contrechamps. Il travaille actuellement à une nouvelle traduction de textes de Schönberg et à la parution d’un album se confrontant aux enjeux actuels : Symphonie Pastorale (Beethoven/Liszt), Serynade et Marche fatale (Lachenmann).
Jean-Pierre Collot vit actuellement à Munich.
Découvrir Jean-Pierre Collot
Alain Planès
C’est à l’âge de huit ans que le pianiste Alain Planès donne son premier concert avec orchestre, dans la ville de Lyon où il étudie avant d’entrer au Conservatoire de Paris dans la classe de Jean Doyen et celle de Jacques Février pour la musique de chambre. Il part ensuite se perfectionner aux Etats-Unis et choisit l’université d’Indiana à Bloomington, où il bénéficie de l’enseignement de Menahem Pressler dont il devient l’assistant et de György Sebök, Janos Starker, Franco Gulli, William Primrose. Il est, avec György Sebök, le partenaire de Janos Starker et tourne avec lui aux Etats-Unis et en Europe. En 1979, Rudolf Serkin l’invite pour la première fois au Festival de Marlboro dont il devient l’un des jeunes séniors.
De retour en France, Alain Planès devient pianiste soliste de l’Ensemble Intercontemporain à la demande de Pierre Boulez. Puis, à partir de 1981, il
poursuit une carrière de soliste et de chambriste qui le conduit dans les plus grands festivals (Festival d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence, Montreux, La Roque d’Anthéron, la Folle Journée de Nantes, Piano aux Jacobins, Marlboro…). En musique de chambre, il se produit avec Michel Portal, Gérard Caussé, Stéphane Degout, Gary Hoffman, le quatuor Prazak, le quatuor Talich et bien d’autres : il est un partenaire recherché. En concerto, il joue notamment avec l’Orchestre de Paris, l’Orchestre National de France, l’Orchestre Philharmonique de Radio-France, les orchestres de l’Opéra de Paris, de la Monnaie de Bruxelles, de la SWR de Baden-Baden et le Concerto Köln.
Alain Planès a gravé chez Harmonia Mundi une intégrale des sonates de Schubert et une intégrale de l’œuvre pour piano seul de Debussy, mais aussi des disques consacrés à Chopin, Chabrier, Janacek, Haydn et Scarlatti. Son dernier enregistrement est consacré à la musique de Bartok. La plupart de ces enregistrements ont été chaleureusement accueillis par la critique internationale.
Depuis toujours, Alain Planès se passionne pour les instruments anciens, et joue en concert et au disque des pianofortes des dix-huitième et dix-neuvième siècles: Scarlatti, Haydn, Mozart, Schubert Chopin. Il prépare actuellement des sonates de Beethoven sur instruments historiques, filmées par la réalisatrice Solrey qui a, par ailleurs, consacré à Alain Planès un beau documentaire, « Alain Planès, l’infini turbulent ». En projet, un disque Chopin sur un Pleyel ancien et un disque Erik Satie pour Harmonia Mundi.
Alain Planès intervient régulièrement à l’abbaye de Royaumont, pour y former de jeunes talents.
Découvrir Alain Planès
Ralph van raat
Né en 1978, le pianiste et musicologue néerlandais Ralph Van Raat se produit en récital en Europe, au Moyen-Orient, en Asie et aux États-Unis. Toujours soucieux d’enrichir le corpus traditionnel d’œuvres pour piano, il a particulièrement à cœur d’interpréter le répertoire contemporain classique. Il travaille ainsi en étroite collaboration avec les compositeurs John Adams, Louis Andriessen, Gavin Bryars, Jonathan Harvey, Tan Dun, György Kurtág, Magnus Lindberg, Arvo Pärt, Frederic Rzewski et Sir John Tavener, dont nombre d’entre eux lui ont dédié des compositions et des concertos pour piano.
Ralph Van Raat est régulièrement engagé en soliste aux côtés d’orchestres. Ralph Van Raat est artiste Steinway. En 2020, son trentième CD (Naxos) –
qui propose un répertoire d’œuvres rares de Debussy, Ravel, Messiaen, et l’enregistrement en première mondiale d’une œuvre de jeunesse de Boulez – a été salué par la critique.